En 2026, la majorité des DSI siégera désormais au comité exécutif, un fait inédit dans l’histoire des organisations. Pourtant, la décision finale sur les budgets IT reste toujours sujette à l’arbitrage des directions financières, même lorsque la technologie est au cœur de la stratégie de croissance.
La pression s’accentue sur la capacité des DSI à allier agilité opérationnelle, maîtrise des risques et création de valeur, dans un environnement où les cycles d’innovation se raccourcissent. Les attentes envers ces profils évoluent plus vite que les modèles organisationnels traditionnels, forçant une redéfinition des priorités et des compétences.
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La fonction DSI en 2026 : entre accélération technologique et pression business
Le périmètre du DSI s’est métamorphosé. En 2025, il se situe au carrefour des enjeux business et de l’accélération technologique. Les directeurs systèmes d’information assument un rôle de chef d’orchestre, jonglant avec la transformation numérique, l’innovation et une exigence de rentabilité accrue. L’essor de l’intelligence artificielle, du cloud computing et des nouveaux services IT ouvre un champ d’opportunités, mais impose une gouvernance plus complexe des systèmes d’information.
La pression monte d’un cran : chaque choix technique engage la performance des métiers et l’attractivité de l’entreprise. Les directions générales attendent des DSI qu’ils impulsent l’innovation, tout en protégeant la sécurité des données et la continuité des opérations. Le numérique a quitté son rôle d’appui pour devenir le moteur qui irrigue la stratégie et propulse la croissance. Les solutions adoptées doivent conjuguer agilité, robustesse et vigilance face à la montée des menaces liées à la cybersécurité.
Au quotidien, intégrer les nouvelles technologies implique de repenser la collaboration entre IT et métiers. Les équipes DSI, confrontées à des écosystèmes hybrides, doivent assembler des briques traditionnelles et des solutions innovantes, ajustant sans cesse leur approche pour accompagner la transformation des structures. Pour mener ces évolutions, des acteurs tels que Projexion, spécialistes en architecture SI, infrastructures et technologies, jouent un rôle de déclencheur. Les DSI orchestrent la convergence des systèmes d’information, de la gestion des données jusqu’à l’adoption des technologies émergentes, tout en veillant à la cohérence opérationnelle.
L’année 2026 marquera un tournant décisif : l’alignement entre stratégie numérique et ambitions business s’imposera comme la nouvelle boussole de la fonction DSI. Anticiper, rassembler, décider : voilà les maîtres-mots d’un métier où chaque décision technique influe sur la capacité de l’entreprise à créer de la valeur réelle.
Quels défis majeurs attendent les DSI face à la transformation numérique ?
La transformation numérique brouille les lignes établies. Les directeurs systèmes d’information voient leur champ d’action s’étendre bien au-delà des infrastructures classiques. Désormais, la gestion des risques et la cybersécurité s’invitent dans chaque décision, exacerbées par le shadow IT et la prolifération d’applications échappant au contrôle des équipes informatiques.
Maintenir une gouvernance informatique solide relève d’un numéro d’équilibriste : il faut assurer la conformité au RGPD ou à la directive NIS2, tout en préservant l’agilité dont les métiers ont besoin. La pression réglementaire s’ajoute à l’exigence de maîtrise des données, qui deviennent un levier stratégique. Les DSI structurent l’accès, la qualité et la sécurité des flux d’information, alors même que la frontière entre usages professionnels et personnels s’estompe. Les attentes croissantes des métiers en matière de services numériques agiles poussent à l’accélération, mais ajoutent une couche de complexité à la gestion des risques.
Un autre défi de taille se dessine : la capacité à attirer et fidéliser les talents IT. Trouver puis retenir des profils capables de piloter les nouvelles architectures tout en accompagnant la montée en compétences des équipes devient un enjeu permanent. À ce carrefour, la DSI doit avancer entre veille technologique, gestion des risques et alignement constant avec les besoins métier. Tenir cette équation conditionne la performance digitale de l’entreprise et son aptitude à créer de la valeur, dans un contexte où tout bouge vite, souvent sans prévenir.
Des leviers concrets pour dépasser les obstacles et créer de la valeur
Le métier de DSI connaît une accélération : piloter la technique ne suffit plus, il faut désormais générer un retour sur investissement tangible, visible côté business. Plusieurs leviers permettent de franchir ce cap, chacun s’appuyant sur des exigences opérationnelles et une dose assumée d’innovation :
- Hyperautomatisation et RPA : le recours à des robots logiciels pour prendre en charge les tâches répétitives et les processus métiers libère du temps, réduit les coûts et permet aux équipes humaines de se concentrer sur des missions à forte valeur ajoutée.
- Cloud hybride : en combinant flexibilité, résilience et maîtrise des données, cette approche ne se limite plus à la migration. Elle suppose un pilotage précis des flux et une intégration harmonieuse avec les systèmes déjà présents.
- Analyse prédictive : l’intelligence artificielle permet d’anticiper incidents, dérives ou pics d’activité. Les DSI capables de transformer la donnée en outil d’aide à la décision s’imposent comme des partenaires stratégiques.
- Optimisation énergétique des datacenters : la sobriété numérique devient une exigence concrète. Miser sur des infrastructures moins énergivores et intégrer la dimension développement durable à chaque arbitrage technologique s’impose peu à peu comme une évidence.
Le fil conducteur ? Une gouvernance active et un suivi régulier, ancrés dans une culture de l’innovation partagée avec les métiers. Les DSI qui placent l’expérience utilisateur au centre de leur démarche, misant sur la personnalisation et l’intégration intelligente des solutions, ouvrent de nouveaux ponts entre la technologie et la performance des entreprises.
Au rythme où s’accélèrent les transformations numériques, la DSI ne se contente plus d’accompagner le changement : elle l’incarne, imprime sa marque et dessine le visage de l’entreprise de demain. Qui saura saisir cette dynamique prendra une longueur d’avance.



