Comment mieux comprendre le concept d’intelligence artificielle ?

Grâce à l’évolution de la technologie, l’intelligence artificielle ou IA est désormais intégrée dans une multitude de domaines. On retrouve par exemple de l’IA dans le domaine des jeux vidéo, de la médecine, de la construction, de l’automobile, etc. Malgré qu’elle soit déjà présente dans notre quotidien, cet essor de l’IA suscite de nombreuses interrogations. Qu’est-ce que l’intelligence artificielle et quels sont ses avantages ? Y a-t-il de potentiels dangers liés à son utilisation ?

L’intelligence artificielle et ses principaux composants

L’intelligence artificielle permet à un moteur de recherche, un robot, une voiture, en clair un système informatique de réaliser des tâches habituellement faites par des humains. C’est un programme informatique qui peut raisonner, comprendre et analyser une importante quantité d’informations, et ce, grâce à un ensemble d’algorithmes et techniques dont le but est d’imiter l’intelligence de l’Homme.

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L’IA a également la capacité d’apprendre et de tenir une conversation avec un humain. Mieux encore, elle a la faculté d’apprendre par elle-même et peut identifier un pattern ainsi que des modèles de classification qu’un humain ne pourrait pas faire. N’hésitez pas à suivre une formation de l’Intelligence Artificielle School pour mieux en cerner les tenants et aboutissants de cette technologie du futur.

Les principaux composants de l’intelligence artificielle sont le Machine Learning et le Deep Learning. Dans le Machine Learning, les machines apprennent, grâce aux algorithmes, à réaliser une tâche spécifique de manière autonome. Elles peuvent aussi améliorer leurs performances sur le long terme et faire des prédictions à partir des données rassemblées.

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Le Deep learning est un sous-domaine du Machine Learning. Il repose sur l’architecture du cerveau humain qui renferme plusieurs couches de neurones. Les algorithmes ici comportent des unités ou des neurones reliés entre elles. Ces neurones sont ensuite organisés en couches. Chaque couche reçoit, analyse et interprète les informations de la couche précédente. De cette manière, l’apprentissage est plus profond. Ce mode de traitement des données facilite la résolution de problèmes complexes.

intelligence artificielle au quotidien

Comment l’intelligence artificielle s’est-elle développée au fil des ans ?

Les débuts de l’intelligence artificielle remontent à 1943. À cette époque, Warren S. MCCulloch et Walter Pitts ont présenté dans leur article intitulé « A Logical Calculus of Ideas Immanent in Nervous Activity » un modèle mathématique de création de réseau de neurones.

En 1950, le mathématicien britannique Alan Turing a également publié un article dénommé machine de calcul et intelligence. Il y décrivit la manière dont il était possible de savoir qu’une machine s’approchait d’une intelligence humaine. Il a surnommé cette technique le jeu de l’imitation que l’on connait de nos jours sous le nom de test de Turing. La même année, Snarc, le premier ordinateur disposant d’un réseau de neurones, fut créé par Marvin Minsky et Dean Edmonds.

En 1956, le terme d’intelligence artificielle fut utilisé lors d’une conférence (au Dartmouth College) qui réunissait les scientifiques John McCarthy et ses confrères. Ils ont alors commencé leurs recherches en décrivant les mécanismes d’intelligence et d’apprentissage chez l’être humain afin de les reproduire grâce à une machine. Le Logic Theorist, le premier logiciel d’IA est créé la même année par Allen Newell et Herbert Simon. On note l’expansion de l’intelligence artificielle à partir de 1959 avec des projets propulsés par le développement de l’informatique et les investissements dans la recherche.

En 1997, il y a eu une avancée majeure. En effet, pour la première fois, l’intelligence artificielle Deep Blue d’IBM a battu Garry Gasparov qui était alors le champion du monde d’échecs. En 2008, Google intègre une fonctionnalité de reconnaissance de discours dans ses smartphones. Une IA a pu reconnaitre toute seule en 2012 un chat grâce au Deep learning. On doit ce progrès à Andrew Yan-Tak Ng qui a nourri un réseau de neurones avec plus de 10 millions de vidéos provenant de YouTube.

En 2016, une nouvelle victoire de l’intelligence fut encore enregistrée. En effet, le champion de jeu de GO Lee Sedol a été battu par le système AlphaGo de Google Deep Mind. À l’heure actuelle, l’intelligence artificielle continue ses progrès et performances. On la retrouve d’ailleurs dans de nombreuses applications, logiciels et entreprises. On se dirige probablement vers le développement d’une intelligence artificielle générale, c’est-à-dire une IA semblable au cerveau humain et ayant la capacité de résoudre tout type de problème.

Comment l’intelligence artificielle peut-elle être utilisée dans divers secteurs ?

Grâce à sa compétence d’analyse, d’apprentissage et d’interprétation, l’IA se révèle utile dans de nombreux secteurs. En médecine par exemple, elle permet de gagner un temps considérable dans le traitement de données d’imagerie médicale (IRM et rayons X). Elle peut être utilisée pour mettre au point de nouveaux traitements sur mesure et de nouveaux médicaments. Par le biais des assistants virtuels, il est plus facile de rappeler aux individus la prise de leurs comprimés, les séances de sports, etc.

Dans le domaine des finances, l’IA est utilisée dans la détection de fraudes, dans l’audit et la comptabilité, et ce, avec plus de précisions. En marketing et relation client, l’intelligence artificielle est utilisée dans une certaine mesure pour analyser et résoudre les requêtes des clients. Il sert également à proposer à ces derniers des recommandations personnalisées. Dans le secteur industriel, l’IA favorise la fluidité de la chaine d’approvisionnement. Il permet l’automatisation des centres logistiques pour une meilleure gestion des stocks.

Quelles sont les considérations éthiques à prendre en compte avec l’intelligence artificielle ?

Bien que l’IA rende une multitude de services à l’humanité, il n’en demeure pas moins qu’elle soulève d’importantes préoccupations d’ordre éthiques. Ces dernières sont notamment liées à :

  • la vie privée,
  • la transparence,
  • la discrimination,
  • les inégalités,
  • l’accentuation des préjugés et stéréotypes.

Ainsi, à tous les stades de développement de l’IA, de la conception à l’utilisation en passant par le développement et le déploiement, le respect des droits humains, de la dignité, des libertés fondamentales doivent être de mise. Il en est de même de la justice sociale, l’égalité des genres et la protection environnementale. Les entreprises ou structures qui développent des solutions basées sur l’intelligence artificielle ont une part importante de responsabilité éthique. En réalité, une IA est nourrie de données, d’opinions, de valeurs sélectionnées par son ou ses concepteurs.

Y a-t-il des dangers associés à l’intelligence artificielle ?

Ce que redoutent la plupart des gens, c’est qu’un jour l’intelligence artificielle puisse surpasser l’intelligence de l’Homme et se retourner contre ses concepteurs. Concrètement, les dangers associés à l’intelligence artificielle sont surtout liés à une utilisation malveillante.

Avec l’IA, on assiste au développement des « deep fakes » qui sont des vidéos trafiquées mettant en scène un individu dans une situation préjudiciable. Des voitures autonomes peuvent être piratées et contrôlées par une IA. Cette dernière peut également, grâce à sa capacité d’apprentissage, collecter des informations personnelles, usurper l’identité d’un individu, pirater des comptes ou lancer une cyberattaque.

Une IA peut être programmée pour manipuler les marchés financiers, prendre le contrôle de drone autonome et bien plus encore. Les experts attirent aussi l’attention sur le fait que des machines ou des robots dotés d’IA puissent transporter des explosifs.

Pour atténuer ces risques, il revient aux gouvernements de réglementer le domaine de l’IA pour que celui-ci se développe selon les codes éthiques et moraux. Il faut par ailleurs attirer l’attention des consommateurs sur le fait qu’ils ne doivent en aucun cas accorder une confiance aveugle aux machines.

Les limites actuelles de l’intelligence artificielle et les défis à relever pour aller plus loin

L’intelligence artificielle connaît des avancées fulgurantes ces dernières années, mais elle rencontre néanmoins des limites qu’il faut souligner. Effectivement, l’IA n’est pas encore capable de remplacer totalement la capacité d’un être humain à raisonner et à appréhender certaines notions complexes.

Par exemple, si une IA peut parfaitement identifier un chat sur une photo ou répondre à une question simple en langage naturel, elle ne sait pas interpréter les émotions ni gérer l’imprévu. Elle ne possède pas non plus le jugement moral ou la créativité d’un individu.

Un autre défi majeur réside dans l’interopérabilité : les systèmes conçus par différents fournisseurs doivent être capables de communiquer entre eux pour offrir aux utilisateurs un ensemble harmonieux et cohérent de services intégrant divers types d’applications.

D’autres défis sont aussi présents tels que le manque de transparence, la confidentialité des données personnelles ainsi que la baisse du coût des puces informatiques, qui représentent actuellement le principal frein au développement massif de cette technologie auprès du grand public.

Malgré ces limites et ces challenges techniques, il est indéniable que l’IA a déjà changé notre vie quotidienne grâce notamment aux assistants vocaux intelligents comme Siri ou Alexa qui nous facilitent nos tâches quotidiennes (achats en ligne, prévisions météo, etc.). C’est donc peut-être là tout son intérêt : permettre à l’être humain d’évoluer dans ses compétences et tâches quotidiennes grâce à cette technologie qui ne peut se substituer totalement à l’intelligence humaine, mais la compléter.

Les impacts potentiels de l’intelligence artificielle sur l’emploi et la société en général

L’Intelligence Artificielle, en tant que technologie, peut avoir des impacts sur l’emploi et la société dans son ensemble. Le développement de cette technologie a suscité des craintes quant à la disparition de certains emplois et à l’apparition d’une nouvelle classe sociale plus privilégiée qui serait capable de tirer profit du potentiel économique de l’IA.

Effectivement, certains experts estiment que les robots pourraient remplacer des millions d’emplois actuels, notamment ceux liés aux tâches répétitives ou manuelles. Les travailleurs peu qualifiés seraient probablement les premiers touchés par ces changements. Toutefois, il faut souligner qu’elle pourrait aussi créer un grand nombre d’emplois liés au développement et à la gestion des systèmes automatisés ainsi qu’à leur maintenance.

Les technologies basées sur l’intelligence artificielle ont le potentiel pour augmenter fortement la productivité tandis que simultanément réduire certains coûts opérationnels tels que ceux associés à la main-d’œuvre. Cela pourrait favoriser une hausse considérable du chômage structurel si rien n’était fait pour gérer cet impact social négatif. L’émergence d’une classe sociale aisée dotée d’un accès exclusif aux technologies IA risquerait bien encore de creuser davantage les inégalités sociales entre différentes catégories socio-économiques.

Il existe aussi une autre vision optimiste quant aux impacts sociétaux issus de cette innovation technologique majeure : celle-ci pourrait permettre un nouvel élan pour l’innovation, la créativité et le potentiel entrepreneurial. Les entrepreneurs de demain auront ainsi à leur disposition des outils tels que l’apprentissage automatique ou les réseaux neuronaux pour développer leurs idées et projets innovants. Cette technologie pourrait offrir un meilleur accès aux services dans les zones rurales ou isolées grâce notamment aux robots autonomes capables d’effectuer certaines tâches délicates.

Bien qu’elle puisse avoir des effets négatifs sur certains secteurs économiques, il faut considérer aussi son impact positif potentiel sur l’économie en général : elle peut permettre, par exemple, une augmentation du PIB grâce à la diminution globale des coûts opérationnels.

Il sera primordial cependant de mettre en place un cadre réglementaire solide quant au développement exponentiel attendu de ces technologies intelligentes afin d’en limiter les impacts négatifs tout en maximisant leurs avantages potentiels.

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